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Les tractations lancées par les partis de gauche, lundi 10 juin, ont abouti. Le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF), les Ecologistes et La France insoumise (LFI) ont dit peu après 22 h 30 vouloir « dans chaque circonscription (…) soutenir des candidatures uniques dès le premier tour » des élections législatives. Le communiqué, également signé par Place publique, ou Générations, dit porter « un programme de rupture ».
« Nous appelons à la constitution d’un nouveau front populaire rassemblant dans une forme inédite toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes », écrivent les partis signataires, disant souhaiter « construire une alternative à Emmanuel Macron et combattre le projet raciste de l’extrême droite ».
Le texte appelle également à « rejoindre les cortèges » prévus ce week-end à l’appel de la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires et à « manifester largement ».
Les partis de gauche s’étaient retrouvés lundi après-midi au siège parisien des Ecologistes afin de trouver une union pour les législatives des 30 juin et 7 juillet, un scrutin anticipé en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée dimanche soir par Emmanuel Macron, après les résultats des élections européennes remportées par le Rassemblement national, loin devant le camp présidentiel.
« Maintenant il faut s’entendre sur le contenu et l’accord électoral »
Lors d’un entretien lundi au journal télévisé de 20 heures de France 2, Raphaël Glucksmann, qui a obtenu 13,8 % aux européennes pour le Parti socialiste et Place publique, avait proposé que l’ancien leader de la CFDT Laurent Berger ait vocation à devenir premier ministre en cas de victoire, une idée dont ne fait pas mention le communiqué.
« Candidatures communes dès le premier tour, programme commun en cours de préparation. Un bon travail qui déjoue la division sur laquelle comptaient Macron et Le Pen », a réagi le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, que les socialistes souhaitent éloigner de la reconstitution de la gauche.
« On a validé la feuille de route autour du marqueur de la rupture et de la volonté d’élargir aux organisations syndicales associatives et citoyennes. Maintenant il faut s’entendre sur le contenu et l’accord électoral. On y travaille à partir de maintenant », a précisé, à l’Agence France-Presse, le député LFI Paul Vannier, responsable des élections au sein du mouvement insoumis.
Le patron des Républicains, Eric Ciotti, a au contraire dénoncé « la lourde responsabilité » du PS, PCF et des Ecologistes de s’associer avec LFI. « On ne transige pas avec l’antisémitisme et l’anti-républicanisme », a fustigé le député des Alpes-Maritimes sur le réseau social X, qui a mis en garde contre « un véritable danger pour la France ».