Souliers et costume noirs devant la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, Arnaud Sanvert semble venu assister, vendredi 16 mai, à l’enterrement de son mandat de député, à deux jours de l’élection législative partielle dans la cinquième circonscription du département. Huit mois seulement après son élection, invalidée après des irrégularités ayant pu influencer le résultat du premier tour, l’ex-député (Rassemblement national, RN) repart en campagne. Cette fois dans un contexte beaucoup moins favorable qu’en juin 2024 : il avait été propulsé à l’Assemblée nationale par une vague qui imaginait le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, premier ministre.
Passé de veilleur de nuit à « député fantôme », selon les critiques de ses adversaires, le militant d’extrême droite ne part pas avec les faveurs des pronostics pour garder son siège. L’état-major lepéniste prédit, hors micro, une défaite au second tour en duel face à un candidat de droite.
En 2024, Arnaud Sanvert avait dominé dans une triangulaire la candidate « insoumise » du Nouveau Front populaire (NFP), Fatima Kouriche, une ancienne « gilet jaune » à nouveau candidate ; et le très droitier maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret.
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