Pour élire leur nouveau pape, les 133 cardinaux électeurs – seuls ceux qui ont moins de 80 ans participent au scrutin – suivront un protocole millimétré. C’est le pape Jean Paul II qui, en 1996, dans la Constitution apostolique Universi Dominici gregis, a consigné les moindres détails d’un vote qui devait, selon lui, « répondre aux exigences d’une période historique particulière ».
Logés un peu partout dans Rome, selon le pays ou l’ordre religieux auxquels ils appartiennent, les cardinaux électeurs sont appelés à emménager à Sainte-Marthe, la résidence du Vatican, dans laquelle vivait le pape François, entre le mardi 6 et le mercredi 7 mai au matin. Faute de places suffisantes – les cardinaux sont treize de plus que le maximum prévu par le droit canon –, certains iront dans une annexe toute proche appelée l’« ancienne Sainte-Marthe ». C’est là qu’ils demeureront, tant qu’ils n’auront pas choisi le nouveau souverain pontife. Pour éviter toute communication avec l’extérieur, les réseaux Internet Wi-Fi et radio, ainsi que le signal téléphonique, sont coupés dans toute l’enceinte du Vatican, aussi longtemps que dureront les votes.
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