Le bruit courait, à quelques heures du début des championnats du monde de natation à Singapour, que la piscine était rapide. Un bassin olympique de 50 mètres, cela ne change pas, mais avec une profondeur de 3 mètres, idéale pour s’approcher des meilleurs temps de l’histoire. Pourtant, après quatre jours de compétition dans la cité-Etat asiatique, rien. Pas un record du monde battu, ou même frôlé. Puis Léon Marchand entra en scène.
Le quadruple champion olympique français n’a pas attendu la finale du 200 m 4 nages pour pleinement s’exprimer dans l’eau. Il a battu le record du monde de la distance (1 min 52 s 69), mercredi 30 juillet, détenu depuis quatorze ans et deux jours par l’Américain Ryan Lochte et son chrono aux championnats du monde de Shanghaï (Chine) le 28 juillet 2011 (1 min 54 s). Des records à lui, Léon Marchand en compte désormais deux, après celui sur 400 m 4 nages (4 min 2 s 50) obtenu aux Mondiaux de Fukuoka, en juillet 2023.
Le record de Lochte, le Toulousain l’avait approché aux Jeux de Paris 2024. S’il fallait absolument trouver la petite bête et une très légère déception lors de sa première semaine olympique, ce fut elle. On ne crache pas sur quatre médailles d’or, mais pas non plus sur un record du monde aux Jeux olympiques. Dans le bassin de la Défense Arena – tancé pour ses 2,15 m de profondeur et sa lenteur –, Léon Marchand l’avait raté à six centièmes près, améliorant tout de même son meilleur chrono personnel (1 min 54 s 06).
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