L’Equateur est en « état d’alerte maximale » en raison d’un complot d’assassinat présumé contre le président, Daniel Noboa, récemment réélu, ont annoncé les autorités, samedi 19 avril. Dans un communiqué, le gouvernement équatorien impute cette tentative présumée de magnicide à « des organisations criminelles associées à des entités politiques qui ont perdu les élections », sans fournir davantage de détails.
Alors que des fuites d’un rapport des services militaires de renseignement, selon lequel des personnes entrant en Equateur à partir du Mexique et d’autres pays prévoyaient de mener des « attaques terroristes » contre le chef de l’Etat, ont été diffusées sur les réseaux sociaux cette semaine, le gouvernement déclare « condamn[er] fermement et rejet[er] toute intention d’attenter à la vie du président de la République, des autorités de l’Etat ou des fonctionnaires ».
M. Noboa a été réélu lors du second tour de l’élection présidentielle dimanche 13 avril, mais sa rivale de gauche, Luisa Gonzalez, l’accuse d’avoir commis « la plus grotesque des fraudes électorales ». Le conseil électoral équatorien et les observateurs internationaux ont exclu toute fraude lors de ce scrutin.
Héritier d’un magnat de la banane, M. Noboa incarne l’élite politique équatorienne issue du monde de l’entreprise et est tenant d’une ligne dure en matière de sécurité, marquée par l’envoi de militaires dans les rues et les prisons.
Le Mexique a rompu ses relations avec l’Equateur il y a un an, après que les forces de sécurité équatoriennes ont pris d’assaut l’ambassade du Mexique à Quito pour arrêter un ancien vice-président ayant obtenu l’asile. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a exprimé son soutien à Mme Gonzalez, qui a déclaré qu’elle demanderait un recomptage des voix du second tour, remporté par M. Noboa avec 55,6 % des suffrages.