Alors que, outre-atlantique, la nouvelle administration états-unienne s’attaque de façon systématique à toutes les politiques de promotion des cultures minoritaires, le festival de photographie français, qui se tiendra cet été, du 7 juillet au 5 octobre, a choisi au contraire de conforter la vision défendue par le directeur Christoph Wiesner depuis sa nomination en 2020. Celle d’une photographie ouverte sur l’autre et sur l’ailleurs, avec un festival attentif au féminisme ou à l’histoire postcoloniale. Le jeudi 20 mars, le directeur a ainsi annoncé une 56e édition où les artistes sélectionnés « offrent un contrepoint essentiel aux discours dominants, célébrant la diversité des cultures, des genres et des origines ».
Le festival portera son regard sur des ailleurs lointains, comme l’Australie, avec une exposition à l’église Sainte-Anne, au cœur de la ville, « On Country », qui sonde l’identité du pays et le rapport des habitants à la terre, rassemblant des artistes autochtones et non autochtones. Plusieurs expositions seront aussi consacrées au Brésil (en écho à la Saison France-Brésil en 2025), dont celle intitulée « Aux futurs ancestraux », qui questionne l’héritage colonial et les luttes des communautés afro-brésiliennes, indigènes et LGBT, et une autre qui étudie la photographie moderniste brésilienne. La photographe Claudia Andujar, célèbre pour son travail sur les Indiens Yanomami, sera ici présentée par le biais de ses premières images moins connues.
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