François Bayrou a-t-il un agenda écologique ? Très discret sur ces questions et laissant souvent ses ministres s’éparpiller sur cette thématique cruciale, le premier ministre a reçu, jeudi 24 avril, les associations siégeant au Conseil national de la transition écologique (CNTE). Une première rencontre qui s’est déroulée dans un contexte d’immense inquiétude sur les économies budgétaires et sur les nombreux textes parlementaires qui « simplifient » ou « détricotent » plusieurs pans de la politique écologique, selon différents termes employés. « L’enjeu, c’était d’entendre leurs préoccupations, leurs craintes et leurs propositions », explique l’entourage du chef du gouvernement. « Il nous a effectivement beaucoup écoutés. Il n’est pas arrivé avec un plan de mesures ou une stratégie sur la façon dont son gouvernement allait s’emparer de ces questions », résume Morgane Créach, directrice générale du Réseau Action Climat.
Alors que le gouvernement a annoncé être à la recherche de 40 milliards d’euros d’économies, les représentants du CNTE ont rappelé que de nombreuses politiques d’investissements « verts » avaient déjà subi des coupes importantes depuis le début de l’année 2024 (Fonds vert, MaPrimeRénov’, électrification des véhicules…). Taxe de 10 centimes sur les bouteilles plastiques, nouvelle augmentation de la taxe sur les billets d’avion, meilleur calibrage du malus poids des véhicules… Les associations ont fait plusieurs propositions.
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