Le festival ImageSingulières, qui s’était bâti une solide réputation en défendant la photographie documentaire, a quitté les rives de la Grande Bleue pour rejoindre les montagnes vertes des Cévennes. Loin des quais du port de Sète (Hérault), l’histoire d’ImageSingulières se construit désormais à Aumessas (Gard), une commune de 250 âmes, située à l’ombre du mont Aigoual, au cœur du parc national des Cévennes. Un village niché dans la montagne, en milieu rural, point de départ de nombreuses randonnées.
Sétois de 2009 à 2023, le rendez-vous de la photographie documentaire, créé par l’association Cètavoir, proposait entre 15 et 20 expositions durant trois semaines, au printemps. L’événement a attiré jusqu’à 70 000 visiteurs par an et exposé près de 400 photographes, tous rémunérés.
Fondée et portée par Valérie Laquittant et le photographe Gilles Favier, Cètavoir avait permis d’ouvrir un Centre de photographie documentaire, engagé dans des actions de médiation, de production, d’accueil de photographes et de sensibilisation du jeune public – il est désormais fermé. Le Covid-19 a eu raison de la petite équipe. « Après les annulations des éditions 2021 et 2022, il y a eu un épuisement des cinq salariés et des bénévoles, confie Valérie Laquittant. Les subventions étaient en baisse, les charges en hausse… Nous étions entrés dans une course aux chiffres. Nous avions un nouveau projet pour Sète, mais la ville ne nous a pas suivis. »
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