En obtenant l’organisation des championnats du monde de cyclisme sur route au Rwanda, le président Paul Kagame réalise un coup de maître en termes d’affichage international pour un petit pays enclavé d’Afrique centrale qui pointe au 173e rang mondial en termes de PIB par habitant. Cette vitrine médiatique consacre, temporairement, une stratégie lancée il y a une quinzaine d’années par Kigali, basée sur le renforcement de son soft power en valorisant la marque Rwanda sur les terrains sportif, diplomatique et sécuritaire, bien au-delà de son empreinte géopolitique.
Quelques repères illustrent la dernière performance en date. Ce n’est que la sixième fois depuis leur création, en 1921, que les championnats du monde de cyclisme sur route quittent le sol européen. Jamais jusque-là ils n’avaient été organisés en Afrique. L’impact potentiel pour la notoriété du pays dit « des mille collines » peut se mesurer à l’aune des audiences de la dernière édition, en 2024 à Zurich : entre 300 et 350 millions de téléspectateurs répartis dans 124 pays, selon les chiffres de l’Union cycliste internationale (UCI).
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