En 1825, un garçon de 16 ans, originaire de Coupvray, en Seine-et-Marne, présente à ses camarades de l’Institution royale des jeunes aveugles de Paris un système d’écriture en points saillants, qui leur ouvrira l’accès à la lecture et à la connaissance : le jeune Louis Braille a officiellement inventé le code qui porte son nom.
Deux cents ans après, un colloque et des ateliers sont organisés à Paris, du jeudi 13 au samedi 15 novembre, pour célébrer la « révolution » qu’a constituée cette découverte pour les aveugles, son importance pour l’accès à l’éducation et à l’emploi et les innovations qu’il continue de susciter. Car si le braille a su s’adapter aux technologies modernes, il reste paradoxalement menacé par d’autres usages numériques, et par le manque d’enseignants.
L’idée d’instruire les aveugles, auparavant délaissés dans des asiles ou dans leur famille, est promue à la fin du XVIIIᵉ siècle par le pédagogue Valentin Haüy, fondateur de l’école où Louis Braille a été élève puis professeur. Il crée un système de grandes lettres en relief sur papier cartonné, permettant l’accès à la lecture. Puis un ancien militaire fasciné par les écritures alternatives, Charles Barbier de La Serre, invente un code pour lire de nuit, basé sur une grille de douze points en relief. Louis Braille y a accès à 12 ans et le perfectionne en le réduisant à six points, permettant 64 combinaisons pour toutes les lettres et signes de ponctuation. Un format facile à appréhender du bout d’un seul doigt.
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