Les centristes européens réaffirment leur soutien à l’Ukraine
Un « sommet pour la démocratie et les libertés » réunissant une soixantaine de dirigeants centristes européens s’est tenu, lundi à Paris, à l’initiative de Gabriel Attal. Les participants ont adopté une déclaration commune. Outre l’affirmation d’un « soutien actif, militant » à l’Ukraine, l’ancien premier ministre a « salué un accord collectif autour de trois points » :
- Sur le renforcement des dépenses nationales en matière de défense, « nous nous sommes collectivement accordés sur la nécessité d’augmenter massivement notre investissement pour viser les 3 % » du PIB consacré par les Etats à la défense, a expliqué M. Attal. « Nous saluons également la proposition de discuter de l’élargissement de la dissuasion nucléaire française à d’autres pays européens », peut-on également lire dans la déclaration commune.
- Sur la question des avoirs russes, « nous nous sommes accordés sur la nécessité de trouver les moyens juridiques d’utiliser ces avoirs russes dans le soutien à Ukraine », a expliqué M. Attal. Des positions contraires à celle du gouvernement, officiellement opposé à une saisie de ces avoirs (autour de 235 milliards d’euros), en dehors des intérêts qu’ils génèrent et qui servent déjà à aider Kiev.
- Sur le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, Gabriel Attal a également évoqué un « accord pour pousser à l’accélération du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE », notamment « pour que des députés européens ukrainiens observateurs puissent siéger dès l’année prochaine au Parlement européen ».
Etaient présents lors de ce rendez-vous l’eurodéputée allemande Svenja Hahn, présidente de Renew Europe (libéraux), Sandro Gozi, secrétaire général du Parti démocrate européen (PDE), l’ex-chef du gouvernement bulgare Nikolaï Denkov, l’ancienne première ministre belge Sophie Wilmès, ou encore Szymon Holownia, président du Parlement polonais.
Un prochain sommet se tiendra le 26 juin à Bruxelles en présence de chefs de gouvernement. Le président, Emmanuel Macron, y a été convié. « On va l’élargir à nos amis norvégiens, au Royaume-Uni, au Canada, à tous ceux qui veulent à nos côtés continuer à défendre notre modèle démocratique et promouvoir la démocratie libérale », a expliqué la présidente du groupe Renew au Parlement européen, Valérie Hayer.