Cela fait deux années que l’armée israélienne, en représailles aux attaques du Hamas, a déclenché une offensive qui, après vingt jours de bombardements d’une extrême violence, a très vite changé de nature.
La réoccupation progressive de la bande de Gaza par l’infanterie et les blindés israéliens s’est en effet accompagnée d’une destruction méthodique de l’enclave palestinienne comme lieu de vie.
Ce sont les douze universités qui ont été systématiquement démolies, ainsi que les écoles détruites, totalement ou partiellement, à 97 %. Les mairies et autres bâtiments administratifs ont eux aussi été frappés au nom d’un lien supposé avec la structure « terroriste » du Hamas, même quand il s’agissait de la seule branche civile du mouvement islamiste. C’est la même accusation qui, sans jamais avoir été étayée, a été lancée par la propagande israélienne pour justifier les assauts successifs sur la trentaine d’hôpitaux de la bande de Gaza.
Une institution emblématique
Le cas de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, est particulièrement révélateur de cet acharnement israélien. Cette institution publique, la plus importante du sud de la bande de Gaza, est ciblée dès le 17 décembre 2023, avec une adolescente tuée au sein de la maternité. Des milliers de civils se sont alors massés dans l’enceinte de l’hôpital, espérant, à tort, qu’il sera épargné par les envahisseurs.
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