Annoncés en grande pompe, maintes fois reportés, les droits de douane américains ont fini par entrer en vigueur, jeudi 7 août, une minute après minuit (heure de Washington, soit 6 h 01 à Paris). De ce nouvel ordre mondial du commerce selon Donald Trump, on peine encore à cerner tous les contours. Une certitude cependant : les Etats-Unis ont officiellement rompu avec des décennies de libre-échange, passant d’une taxe moyenne sur les importations de biens encore située autour de 2 % en janvier à 17,3 % désormais, selon les données compilées par le Budget Lab de l’université Yale. C’est le plus haut niveau depuis le début des années 1930, quand le protectionnisme américain battait son plein.
Derrière ce chiffre global se cachent une grande disparité de situations et encore beaucoup d’inconnues. La plupart des soixante-neuf pays concernés par les annonces de Donald Trump du 31 juillet, dont ceux de l’Union européenne (UE), feront face à un taux de 15 %. Certains Etats sont davantage pénalisés comme ceux d’Asie du Sud Est (entre 19 % et 20 %), l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Libye, l’Afrique du Sud (30 %), l’Irak ou encore la Serbie (35 %).
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