Elle s’appelle Flip et se manie avec une facilité déconcertante, suit son pilote à la trace grâce à l’intelligence artificielle, ne pèse que 249 grammes, peut voler une demi-heure et s’éloigner jusqu’à 13 kilomètres. Attendue par les amateurs de vidéos spectaculaires, la nouvelle caméra volante de DJI, commercialisée à partir de 439 euros en Europe depuis la mi-janvier, risque d’être bientôt jugée indésirable outre-Atlantique. Dans la lignée des actions engagées contre les autres pépites chinoises TikTok ou Huawei, les Etats-Unis considèrent que les appareils made in China, même les plus apparemment inoffensifs, du numéro un mondial des drones présentent des risques pour la sécurité nationale.
Réputés auprès des particuliers comme des professionnels pour leurs performances et leur excellence technologique, les drones de la firme de Shenzhen seraient susceptibles, assurent leurs contempteurs, de faire fuiter au profit de Pékin des données sensibles, par exemple sur les installations présentes sur le sol américain. Selon Elise Stefanik, élue républicaine à la Chambre des représentants et désignée par Donald Trump pour devenir ambassadrice auprès des Nations unies, « il est stratégiquement irresponsable d’autoriser la Chine communiste à devenir notre usine de drones ».
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