Elles continuent à croître, un peu moins fortement qu’auparavant : les émissions de CO2 du secteur de l’énergie ont augmenté de 0,8 % dans le monde en 2024, contre 1,1 % l’année précédente. Dans une sorte de spirale infernale, cette nouvelle hausse apparaît comme la conséquence directe du dérèglement climatique, lui-même provoqué par la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) : selon le « Global Energy Review », publié lundi 24 mars par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les températures extrêmes ont conduit à une utilisation accrue de la climatisation – en Inde, en Chine ou encore aux Etats-Unis –, responsable de 80 % de cette croissance des émissions. L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.
Ce nouveau record d’émissions du secteur (37,8 milliards de tonnes) masque des tendances divergentes selon les régions. La plus forte hausse s’observe dans des pays émergents et en développement, et notamment en Inde (+ 5,3 % par rapport à 2023), alors que les émissions ont reculé de 1,1 % dans les pays industrialisés (Union européenne, Japon, Etats-Unis…) pour atteindre leur plus bas niveau depuis cinquante ans. En Chine, la croissance des émissions n’a été que de 0,4 % l’an dernier, en raison de la hausse importante de la production renouvelable et de la contraction du secteur du ciment.
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