Ce sont peut-être les prémices d’un rapprochement entre Téhéran et Washington, en négociations sur le dossier du nucléaire iranien. Un accord de cessez-le-feu a été trouvé entre les rebelles houthistes du Yémen et les Etats-Unis, a déclaré, mardi 6 mai, Badr Al-Boussaïdi, le ministre des affaires étrangères d’Oman, sultanat au rôle-clé de médiateur dans les crises du Moyen-Orient. « A l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre », a-t-il précisé sur le réseau social X.
L’armée américaine, alliée d’Israël, doit ainsi cesser les bombardements sur le Yémen, que les Etats-Unis ont intensifiés depuis le 15 mars, tandis que les houthistes, soutenus par l’Iran, doivent mettre un terme à leurs attaques contre les bateaux américains en mer Rouge. Les rebelles yéménites, qui contrôlent le port d’Hodeïda et de larges pans du territoire, avaient commencé à viser des navires marchands qu’ils estiment liés à l’Etat hébreu, après le début de la guerre dévastatrice d’Israël à Gaza, lancée en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Ils ont justifié ces frappes par leur soutien aux Gazaouis – en solidarité desquels ils ont aussi organisé de vastes manifestations. En rétorsion, les Etats-Unis avaient commencé, en janvier 2024, sous la présidence de Joe Biden, à bombarder des positions des rebelles au Yémen.
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