Ce n’est pas une averse mais un déluge. Après les laboratoires Lilly, Johnson & Johnson, Roche, Novartis et AbbVie, c’est au tour de trois autres géants de l’industrie pharmaceutique, les américains Bristol Myers Squibb et Gilead, et le japonais Takeda, d’annoncer, à quelques jours d’intervalle en ce début du mois de mai, des investissements de plusieurs dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis. De quoi ravir Washington. En moins de trois mois, les Big Pharma ont promis d’injecter près de 250 milliards de dollars (223 milliards d’euros) outre-Atlantique au cours des cinq prochaines années.
Si les fabricants de médicaments sont si prompts à sortir leurs carnets de chèques, c’est qu’ils entendent bien ne pas perdre pied sur le marché américain. Et pour cause : véritable poule aux œufs d’or, il pèse lourd dans le portefeuille des industriels pharmaceutiques. A eux seuls, les Etats-Unis concentrent plus de la moitié des ventes mondiales en valeur du secteur, soit plus du double du chiffre d’affaires enregistré sur l’ensemble du continent européen, pourtant fort d’une population plus nombreuse.
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