Rien n’y a fait. Ni la neutralité du territoire, ni l’arrivée du printemps sur les rives du lac Léman. Dans les couloirs du SwissTech Convention Center de Lausanne (Suisse) où se tenait, les 18 et 19 mars, le symposium de l’Agence mondiale antidopage (AMA) – qui réunit chaque année plus d’un millier d’acteurs de tous les continents –, les représentants du gendarme mondial de l’antidopage et ceux de l’Agence américaine de lutte contre le dopage (Usada) se sont soigneusement évités plutôt que de tenter d’apaiser leurs relations, tendues de longue date et devenues glaciales depuis près d’un an.
Le profond différend opposant les deux instances remonte à la fin avril 2024. A l’époque, le New York Times et la chaîne de télévision allemande ARD révèlent le contrôle positif de 23 nageurs chinois à la trimétazidine, une substance interdite, lors d’une compétition nationale organisée en 2021, quelques mois avant les Jeux olympiques de Tokyo, où certains mis en cause ont ensuite remporté des médailles.
A trois mois des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, la nouvelle de la validation – par la fédération internationale de natation, World Aquatics, puis par l’AMA – de la thèse de l’Agence antidopage chinoise (Chinada) met le feu aux poudres. L’enquête de cette dernière conclut à une contamination alimentaire collective survenue dans l’hôtel où ont séjourné ses athlètes, qui n’ont été ni suspendus ni sanctionnés.
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