Dépassés, déprimants, surplombants… Maintes fois condamnés à disparaître, les journaux télévisés (JT) sont toujours à l’antenne après soixante-seize ans d’existence. Sur la saison 2024-2025, ils ont encore réuni 5,2 millions de personnes en moyenne pour TF1, 3,8 millions pour France 2 et 2,2 millions sur M6. Alors que Gilles Bouleau et Xavier de Moulins sont de retour aux manettes du journal de la « une » et de celui de M6 (« Le 19:45 ») depuis lundi 25 août, Léa Salamé va, elle, faire ses grands débuts lundi 1er septembre sur France 2.
« La France conserve une culture de l’information forte où le journal reste un rendez-vous presque institutionnel », explique Alexandre Kara, directeur de l’information de France Télévisions, soulignant que 12 à 13 millions de Français cumulés regardent chaque soir l’information en début de soirée sur TF1, France 2, France 3 ou M6. « C’est toujours un lieu de rassemblement de différentes générations », rebondit Thierry Thuillier, son alter ego de la première chaîne.
Les JT apparaissent encore comme un point de repère rassurant lorsque l’actualité s’emballe, confirme Virginie Spies, sémiologue et spécialiste des médias. « Cela reste la télévision de l’événement en direct, notamment des interviews politiques », note-t-elle. L’entretien du premier ministre François Bayrou sur TF1, a été suivi par près de 5,3 millions de téléspectateurs mercredi 27 août.
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