L’année 2024, celle du retour en fanfare de Donald Trump à la Maison Blanche, n’aura guère été favorable à Tesla. Pour la première fois de son histoire, la marque fondée en 2003 a enregistré un recul de ses ventes mondiales, certes limité à 1 %. Faut-il entrevoir les prémices d’un « effet Musk » dans cette contre-performance ? Les analystes restent prudents. Il faut dire que, dans son ensemble, le marché mondial des voitures électriques est à la peine (sauf en Chine), en raison, notamment, d’une érosion des aides à l’achat.
Emergent quelques signaux faibles qui suggèrent cependant que l’attrait de la marque pourrait être affecté par les engagements politiques affichés par son patron. En Allemagne, où Elon Musk a apporté un soutien bruyant au parti d’extrême droite AfD, quelques semaines avant les élections du 23 février, les immatriculations du constructeur ont plongé de 41 % en 2024, contre 18 % pour l’ensemble des ventes de véhicules électriques, en raison principalement de la suppression des aides à l’achat.
Outre-Rhin, les fournisseurs d’électricité verte LichtBlick et Badenova ont, rapporte le journal Les Echos, banni les Tesla de leurs flottes d’entreprise, afin de marquer leur attachement à « la diversité, la tolérance et la démocratie ».
Il vous reste 46.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.