Le chiffre d’affaires a continué de croître, mais les investissements et le volume d’emplois du secteur des énergies marines renouvelables ont décliné en 2024, pour la première fois depuis 2018. Une conséquence, selon les acteurs de la filière, de l’absence de décisions prises dans la deuxième moitié des années 2010, un seul appel d’offres sur l’éolien en mer ayant été attribué entre 2014 et 2023.
La publication des chiffres de l’Observatoire des énergies de la mer, mardi 17 juin, prend une résonance particulière alors que se déroule, à l’Assemblée nationale, un débat à l’issue incertaine sur la programmation énergétique et climatique du pays. Dans un contexte où les renouvelables sont malmenées par une partie des forces politiques, les entreprises s’inquiètent du manque de perspectives et réclament, une nouvelle fois, la publication d’une feuille de route claire et ambitieuse.
« L’Observatoire démontre la solidité du secteur des énergies marines et son poids économique, affirme Jules Nyssen, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), associé à cette publication annuelle. Mais la dynamique dépend de la volonté politique : jusqu’à présent, il n’y avait pas d’ambiguïté sur le fait qu’il fallait poursuivre les efforts de développement mais aujourd’hui, un petit doute commence à s’installer en raison des atermoiements. »
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