Le ministère américain de la défense a annoncé, lundi 21 juillet, le retrait des 700 marines déployés à Los Angeles durant les manifestations de juin contre la politique migratoire de Donald Trump.
Le président américain avait ordonné en juin la mobilisation de ces marines, corps d’active des forces armées d’ordinaire déployé à l’étranger, à la suite de protestations contre des arrestations d’immigrés par la police fédérale de l’immigration (ICE). Les marines venaient en renfort de militaires de la garde nationale également mobilisés, contre l’avis des autorités californiennes, durant ces manifestations largement pacifiques mais dont certaines ont dégénéré.
Le ministre de la défense américain, Pete Hegseth, a ordonné « le redéploiement des 700 marines dont la présence avait envoyé un message clair : le non-respect de la loi ne sera pas toléré », a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. « Leur réponse rapide, leur discipline implacable et leur présence indéniable ont contribué à rétablir l’ordre et faire respecter l’Etat de droit », a-t-il soutenu.
Les heurts n’avaient duré que quelques jours en marge de manifestations à Los Angeles, où le couvre-feu mis en place par la maire de la ville, Karen Bass, dans le quartier de Downtown a été levé dès le 17 juin.
« Marionnettes »
Mme Bass s’est félicitée de ce retrait dans une publication sur le réseau social X, le qualifiant de « nouvelle victoire » pour la ville. Le Pentagone avait déjà annoncé la semaine dernière le retrait d’environ la moitié des quelque 4 000 militaires de la garde nationale déployés à Los Angeles.
De son côté, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a une nouvelle fois appelé, lundi, à leur retrait complet. « Les femmes et les hommes de la garde nationale de Californie méritent mieux que de continuer à servir de marionnettes dans le théâtre politique de Trump », a estimé le démocrate dans un communiqué. « Il n’y a jamais eu besoin de déployer l’armée contre des civils à Los Angeles », a-t-il ajouté.
Le déploiement de la garde nationale sans l’approbation du gouverneur de l’Etat – qui a aussi autorité sur ce corps militaire de réserve – était une première depuis 1965 aux Etats-Unis.
Los Angeles est dans le collimateur de Donald Trump, qu’il accuse de protéger les migrants sans statut légal de l’intervention de la police fédérale de l’immigration.
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Le président américain a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue, évoquant en dépit de la réalité une « invasion » des Etats-Unis par des « criminels venus de l’étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.

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