Passionnée de danse, Mayane est épatante sur le parquet de « Danse avec les stars » chaque vendredi soir sur TF1.
La comédienne de 20 ans, porteuse de trisomie 21, avait été révélée au cinéma dans le film phénomène d’Artus.
Mais derrière les paillettes se cache une histoire de persévérance, comme elle l’a raconté à Audrey Crespo-Mara ce dimanche dans « Sept à Huit ».
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Danse avec les stars 2025
Elle rayonne. Chaque vendredi soir en direct sur TF1 sur la scène de la saison 14 de Danse avec les stars, Mayane fait le show. Artiste dans l’âme, à 20 ans, elle cumule déjà plusieurs métiers : comédienne, danseuse, mannequin, influenceuse. Et pourtant, quand elle est née, une pédiatre à la maternité avait expliqué à ses parents qu’« elle ne ferait rien de sa vie ». La jeune femme a déjoué ce vilain pronostic et sait aujourd’hui quoi lui répondre : « Il ne faut pas me juger sans me connaître », affirme-t-elle à Audrey Crespo-Mara dans le replay du « Portrait de la semaine », à retrouver en tête de cet article.
« Langue pendante »
Autres sentences balayées d’un revers de main : lorsque, à l’époque, on a dit à ses parents qu’elle ne marcherait pas avant l’âge de sept ans, Mayane riposte : « J’ai marché à 21 mois ». Quand on leur a aussi dit qu’elle ne pourrait pas apprendre à lire et à écrire, elle réplique : « Je sais lire et écrire et j’en suis fière ». Et elle enfonce le clou, « à l’école, j’aimais les maths, dit-elle. J’aime bien voir les problèmes et les calculs mentaux, ça m’amuse ». Au final, Mayane a même décroché deux CAP : « Un en vannerie et un en couture d’ameublement de décors ».
Un parcours dont elle est fière même si le chemin était parsemé d’embuches. Mayane se souvient ainsi qu’à l’école, une fille l’appelait « langue pendante ». « Parce que je n’arrivais pas à rentrer ma langue », précise-t-elle, admettant que cela lui faisait « de la peine ». Est-ce à ce moment-là que la petite fille qu’elle était a pris conscience de sa différence ? « Je pense que je l’ai toujours su. Ce sont mes parents qui m’ont expliquée », mais « je ne me sens pas différente. Je me sens comme tout le monde », tranche-t-elle.
La danse a aussi été un exutoire. Le visage de Mayane s’éclaire quand il s’agit d’en parler. « J’aime la danse parce que ça m’évade. Je me laisse aller (…) J’ai commencé à l’âge de cinq ans. C’est ma mère qui m’a inscrite. Quand j’étais petite, je faisais de la danse classique. Après, je faisais du Modern Jazz et maintenant, je fais du hip-hop », détaille-t-elle.
Il y a des gens qui me reconnaissent dans la rue et on me demande de faire des photos avec eux. Ça, c’est bien.
Il y a des gens qui me reconnaissent dans la rue et on me demande de faire des photos avec eux. Ça, c’est bien.
Mayane
Aujourd’hui, Mayane danse devant un public sur le parquet de « Danse avec les stars » et elle en est fière. Mais pour en arriver là, elle bosse dur. « Je répète tous les jours, 3 à 5 heures », assure-t-elle. En outre, elle ne tarit pas d’éloges sur son partenaire, Christophe Licata. « On a une très belle complicité entre frères et sœurs de cœur. C’est comme un frère pour moi », lâche-t-elle. Et ce dernier est tellement bluffé par son énergie et son perfectionnisme de show-girl qu’il l’a rebaptisé : « Mayoncé » en hommage à son idole Beyoncé. « C’est un mélange. Il a pris Beyoncé, ajouté à mon prénom Mayane, ça fait Mayoncé. J’adore », s’amuse la jeune femme, avant de reconnaître qu’elle « veut toujours danser ». « Je suis infatigable », lance-t-elle.
Et si elle peut vivre cette expérience inédite, c’est notamment grâce à un film, « Un p’tit truc en plus » qui a séduit plus de 10 millions de Français au cinéma. Mayane y jouait un rôle taillé sur mesure, celui d’une séductrice. « J’aime plaire aux gens », avoue-t-elle. Deux mois de tournage qui l’ont marquée à vie, sans parler de la montée des marches à Cannes, en mai 2024, extrêmement commentée. « C’était très chouette. J’ai adoré la robe. C’était magique. C’était un rêve », se rappelle-t-elle. Une notoriété qui a changé les regards portés sur elle. « Il y a des gens qui me reconnaissent dans la rue et on me demande de faire des photos avec eux. Ça, c’est bien. Ils me disent que je suis très belle, que je joue bien », explique-t-elle.
À chacun de ces nouveaux défis, Mayane a pu compter sur ses proches, dont sa mère. Elle restera laconique, par pudeur. « Elle est géniale et je l’aime », résume-t-elle, ajoutant qu’elle lui a toujours dit « d’aller au bout de ses rêves ». Quant à son père qu’elle a perdu à l’âge de onze ans, elle en garde un souvenir attendri. « Il m’a appris à nager, il me faisait mes lacets et il m’a appris à faire la cuisine ». Et de conclure : « Il veille sur moi et c’est ma bonne étoile ».