Les ménages européens sont prêts à se passer des marques américaines, emblématiques du trumpisme. C’est la leçon d’une étude de la Banque centrale européenne, publiée mercredi 30 avril sur son blog. A partir d’une enquête réalisée en mars, soumettant les sondés à différents scénarios de hausse des taxes, les auteurs pointent que les consommateurs européens se montrent « très désireux d’acheter des alternatives aux produits ou services américains ». Surtout, à rebours des règles de l’élasticité prix – où plus les salaires grimpent, moins leurs bénéficiaires sont sensibles aux variations de prix –, cette fois, plus les individus sont aisés et plus ils souhaitent s’abstenir d’acheter américain.
C’est nouveau. L’Europe n’est pas une terre prompte au boycott, contrairement au Moyen-Orient, par exemple, où les Starbucks et autres Coca-Cola se remettent à peine d’un mouvement de rejet lié au soutien des Etats-Unis à Israël. Jeudi 1er mai, le PDG de McDonald’s, Chris Kempczinski, a confié que les sondages de la chaîne de fast-food réalisés auprès des consommateurs dans le monde décelaient une montée du sentiment antiaméricain, de façon notable au Canada, ce qui n’est pas une surprise, compte tenu des attaques directes de Donald Trump, mais aussi en Europe du Nord, où le Danemark subit également la convoitise du président américain à travers ses visées sur le Groenland.
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