Les outrages sexistes et sexuels ont baissé de 5% entre 2023 et 2024 en France, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
C’est la première baisse enregistrée depuis six ans, avec 3.200 infractions recensées.
Plus de 26% des outrages enregistrés constituent toutefois des délits en raison de circonstances aggravantes.
Une première depuis six ans. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, publiés jeudi 17 avril, les outrages sexistes et sexuels ont baissé en France. En 2024, 3.200 infractions ont été recensées, soit une baisse de 5% sur un an. Ces infractions (remarques gênantes, gestes obscènes, insultes, sifflements…) diminuent pour la première fois depuis la mise en place du dispositif (nouvelle fenêtre) en 2018, après des hausses successives, notamment +63% en 2021.
Selon l’étude menée par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 26% des outrages sexistes et sexuels enregistrés constituent des délits en raison de circonstances aggravantes. Un chiffre en progression de 15% par rapport à 2023, tandis que les contraventions ont baissé de 11%, précise encore le SSMSI. Les infractions sont relevées davantage dans l’agglomération parisienne, avec huit outrages sexistes pour 100.000 habitants, et dans les grandes villes (cinq outrages/100.000 habitants).
Neuf outrages sur dix concernent des femmes
Sur le périmètre restreint de la police nationale, neuf outrages sexistes et sexuels sur dix concernent des femmes (nouvelle fenêtre) et ils sont commis quasi-exclusivement par des hommes (97%). Toujours en zone police, 15% des infractions enregistrées ont été commises dans les transports en commun (métro, bus, tramway, train, autocar).
Selon la loi du 3 août 2018, l’outrage sexiste ou sexuel consiste à imposer à une personne un propos ou un comportement à connotation sexiste ou sexuelle, qui porte atteinte à sa dignité ou qui l’expose à une situation intimidante, hostile ou offensante. Depuis le 1er avril 2023, l’outrage sexiste ou sexuel aggravé n’est plus considéré comme une contravention, mais comme un délit. Il est puni d’une amende de 3.750 euros. La peine d’amende peut être assortie de peines complémentaires de suivi d’un stage (citoyenneté, par exemple) ou de travail d’intérêt général.