Malgré la fatigue, Hassan Al-Goulah a marché de longues heures depuis le centre de la bande de Gaza, vers le quartier historique de Chadjaya, dans le nord de l’enclave. Dès l’ouverture le lundi 27 janvier du corridor de Netzarim qui séparait jusqu’alors le nord et le sud de la bande de Gaza, le chauffeur de camion d’aide humanitaire de 38 ans tenait à revenir à l’endroit précis où se trouvait sa maison, avant qu’elle ne soit détruite par un missile israélien au début de la guerre déclenchée après l’attaque terroriste du 7-Octobre. « J’ai planté ma tente sur les décombres », décrit-il dans un message écrit, envoyé sur l’application WhatsApp. La presse étrangère n’a toujours pas accès à Gaza.
Comme Hassan Al-Goulah, plus de 376 000 Palestiniens sont rentrés dans le nord de la bande de Gaza entre le lundi 27 janvier au matin et le mardi 28 janvier midi, à la faveur du fragile cessez-le-feu mis en place entre Israël et le Hamas, selon un décompte du Bureau des affaires humanitaires des Nations unies. Les hommes représentaient la moitié de ces déplacés, les femmes et les enfants un quart chacun, a précisé l’agence onusienne, citant des chiffres d’un groupe de travail incluant plusieurs ONG qui ont installé des points de comptage à différents endroits du territoire.
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