De Bamako à Washington et Moscou, la Cour pénale internationale (CPI) est devenue une cible privilégiée. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé lundi 22 septembre leur retrait du traité de la Cour pénale internationale à laquelle ils avaient adhéré au début des années 2000. Les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) disent vouloir ainsi affirmer « pleinement leur souveraineté ». Dans leur communiqué, ces régimes putschistes accusent cette Cour, créée en 1998 pour juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, agression et génocide, d’être un « instrument de répression néocolonial aux mains de l’impérialisme ».
Leur retrait ne sera effectif qu’un an après sa notification officielle au secrétaire général de l’ONU. Durant cette période, les trois Etats ont toujours l’obligation de coopérer avec la Cour. Et le retrait, s’il se confirme, n’invalide pas les mandats d’arrêt et les jugements déjà rendus. La CPI n’enquête ni au Niger, ni au Burkina Faso, seulement au Mali. C’est Bamako qui l’avait saisi en juillet 2012, lors de l’occupation de Tombouctou et du nord du pays par les groupes djihadistes.
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