Des réactions politiques et syndicales divergentes, la FNSEA se positionne pour les abattages des animaux malades
La présidente (Parti socialiste) de la région Occitanie, Carole Delga, a annoncé une aide d’urgence à hauteur de 300 000 euros envers les éleveurs impactés. Si elle entend « la détresse, l’injustice, la colère », Mme Delga estime cependant que « la priorité est d’endiguer la maladie, [de] protéger nos cheptels et [d’]éviter de nouveaux foyers. L’abattage sanitaire décidé par l’Etat est une mesure lourde, mais doit être respectée », précise-t-elle.
Sur le réseau social X, Jean-Luc Mélenchon a réagi en dénonçant « [l’]incroyable violence [qui] a encore été déployée aujourd’hui au-delà de la tombée du jour contre les paysans qui refusent l’abattage de leur troupeau entier en cas de contamination d’une bête ». Le leader « insoumis » s’aligne sur la députée de la Haute-Vienne, Manon Meunier (La France insoumise), qui défend l’idée « qu’il faut cesser au plus vite l’abattage total systématique ».
A Toulouse, Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint au maire (Divers droite) de la ville, soutient les manifestations, s’étonnant des moyens mis en œuvre par l’Etat en Ariège : « Mais pourquoi contre les agriculteurs ? Pourquoi ne les utilise-t-on pas contre les rave-parties ou lorsque les antifas manifestent violemment ? », s’émeut-il.
Dans le milieu syndical, hier dans la soirée, dans un message vidéo, Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles
(FNSEA), appelait à ne pas céder à « l’émotion qui l’emporte sur la raison : il faut prendre le recul nécessaire. La juste boussole est sanitaire. La seule solution à court terme est l’abattage. Il faut ensuite étendre la zone vaccinale au-delà des zones réglementées pour protéger le reste de la France », a-t-il déclaré.






