D’ici à 2033, toutes les lignes de trains express régionaux (TER) devront avoir été ouvertes à la concurrence par les régions. Certaines, comme la Bretagne et l’Occitanie, ont prévu d’attendre le dernier moment pour remettre en jeu le monopole de la SNCF. D’autres, au contraire, ce se sont empressées d’ouvrir leur marché pour bousculer une entreprise historique accusée de tous les maux. C’est le cas de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA).
A partir du dimanche 29 juin et pour les dix années à venir, les trains de la ligne Marseille-Nice seront exploités par Transdev, première entreprise privée à faire rouler des TER, sous la marque régionale Zou. Le géant du transport public, passé sous contrôle allemand en juin, exploite des dizaines de réseaux locaux en France et a de l’expérience dans le ferroviaire en Allemagne, en Suède ou en Nouvelle-Zélande. Les trains, Transdev connaît. Mais la reprise de l’exploitation des TER entre Marseille et Nice n’en demeure pas moins « l’opération la plus importante [pour l’entreprise] cette année », selon les mots de son PDG, Thierry Mallet, rencontré à la gare Saint-Charles de Marseille en mai, lors de la présentation des nouveaux trains de la ligne. Et il reconnaît que la pression est forte de la part de la région, qui paiera une somme estimée à 800 millions d’euros sur dix ans.
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