En août dernier, un poste de police dans le quartier nîmois de Pissevin, en proie au trafic de drogues, a été visé par un feu, alors qu’il venait tout juste d’être inauguré.
L’auteur présumé de cet incendie volontaire va être jugé ce vendredi 10 janvier.
À la veille de son audience, TF1 s’est rendu dans le quartier où les habitants font part de leur insécurité.
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Le 20H
À peine inauguré, le commissariat est parti en fumée. À 2h du matin, le 21 août dernier, le poste de police du quartier Pissevin à Nîmes est ciblé par un incendie volontaire. Quatre mois plus tard, tout est figé. Sa rénovation coûterait 300.000 euros. Ce vendredi 10 janvier, l’auteur présumé de cet incendie est convoqué devant la justice.
Âgé de 28 ans, il a déjà été condamné pour vol, risque dix ans de prison, mais continue de clamer son innocence. « Il n’était pas, à cette heure, à cette horaire, à la galerie Marcel 100. Il attend que justice soit rendue, que son innocence soit publiquement dévoilée. C’est sa position depuis le premier jour », insiste son avocate, Me Dounia Hamchouch.
Les guetteurs, il y en a. Parce qu’on les entend.
Les guetteurs, il y en a. Parce qu’on les entend.
Une habitante du quartier de Pissevin
À la veille de l’audience, TF1 s’est rendu à nouveau dans le quartier Pissevin, bien connu pour le trafic de drogues. Quatre mois après les faits, une habitante souligne que pour elle, rien n’a changé. Par sécurité, elle tient à témoigner anonymement. « J’ai encore ce sentiment-là d’abandon. Je sors, j’ai peur. Je devrais même pas avoir peur d’aller chercher mes enfants à l’école. C’est pas une vie. Alors oui, ils nous font des promesses, mais les promesses ne sont pas tenues », s’exaspère-t-elle.
Depuis dix ans, une autre habitante raconte qu’elle est réveillée toutes les nuits. « Les guetteurs, il y en a. Parce qu’on les entend. À une heure du matin, vous les entendez, à n’importe quelle heure. Dès que la police passe, on sait que la police est dans le quartier », décrit-elle, ajoutant par ailleurs ne pas voir plus de policiers dans le quartier.
Richard Schieven, adjoint LR à la mairie de Nîmes, lui, se défend et assure que les résultats sont déjà là. « Mais si, il y a des évolutions. Parce que déjà, il y a eu des centaines de personnes interpellées, des personnes incarcérées. Énormément de produits stupéfiants saisis, de l’argent saisi, des armes et des munitions », énumère-t-il. La mairie de Nîmes promet par ailleurs de recruter 31 policiers municipaux supplémentaires d’ici 2026.