« Oh Lyonnais, bande de pédés ! » « Il faut tuer ces pédés de Parisiens ! » « Les Marseillais, c’est des pédés, des fils de pute, des enculés ! » : ces mots vous choquent ? Nous l’espérons ! Malgré leur banalisation dans les stades de football, ils constituent toujours des délits d’injure publique et d’incitation publique à la haine en raison de l’orientation sexuelle, punis d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende…
Pourtant, les chants homophobes de supporteurs d’un PSG multirécidiviste, le 19 octobre, ont bénéficié d’une clémence indigne de la Ligue de football professionnel (LFP), avec une sanction encore plus faible que l’an dernier pour des faits identiques – fermeture partielle d’une tribune cette année, contre fermeture d’une tribune entière assortie d’une amende en 2023. Ceux des supporteurs de l’Olympique de Marseille (OM), parfaitement audibles lors de la diffusion par DAZN du match OM-PSG, le 27 octobre, n’ont même pas été consignés par les délégués de la LFP présents au Stade-Vélodrome.
Ces propos homophobes, qui blessent les personnes LGBT, gâchent la fête du football. Ils bénéficient depuis trop longtemps d’une impunité coupable de la part des instances du football et des clubs. Et nous le disons en tant qu’amateurs de football et amoureux du sport !
Alors, on fait quoi concrètement ? La Fédération française de football (FFF) (plus de 2 millions de licenciés, dont 1 million de jeunes) a la responsabilité du football amateur et d’environ 15 000 clubs. Son programme éducatif fédéral doit être revu, en lien avec les associations LGBTI [personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, trans et intersexes], et des moyens humains doivent être déployés dans les 90 districts départementaux pour assurer sa mise en œuvre effective. Avec un budget total de près de 300 millions d’euros, la chose semble raisonnablement envisageable pour la FFF.
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