Depuis un an, Les Républicains (LR) ont retrouvé le chemin des ministères et n’entendent pas faire tout de suite demi-tour. Si leur président, Bruno Retailleau, répète que la présence de son parti au sein du gouvernement de Sébastien Lecornu « n’est pas automatique », personne n’imagine dans son camp le ministre de l’intérieur quitter de son propre chef la Place Beauvau.
Un député LR raconte ce cocktail déjeunatoire organisé à la questure de l’Assemblée nationale, mardi 16 septembre, entre parlementaires et ministres LR (démissionnaires) présents au grand complet. « C’est bien simple, ils veulent tous rester, glisse l’élu. Et je ne sais pas comment on va gérer ça avec la gauche. » La droite peut toujours grogner dans son coin avec ses 49 députés, les socialistes (et leurs 66 élus) disposent du pouvoir de baisser le pouce pour censurer le gouvernement Lecornu à l’occasion du vote du budget.
Face à ce constat, les discours d’estrade entrent en collision avec une réalité politique plus contraignante. « Quand on est de droite, on doit faire barrage à cette gauche mélenchonisée », a encore affirmé Bruno Retailleau, samedi, lors de la fête de la pomme dans l’Eure.
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