Il a fallu quelques jours pour que la mesure soit comprise, éclipsée par la stupéfiante surenchère de droits de douane entre les Etats-Unis et la Chine. Le 4 avril, Pékin a annoncé des restrictions sur les exportations de sept métaux aux noms certes peu connus, mais indispensables tant dans les secteurs de l’électroménager que de l’automobile, de l’électronique et de la défense. Dans le bras de fer avec Washington, la Chine a dégainé une arme commerciale redoutable : les terres rares.
Dans ce secteur, sa domination n’a fait que se renforcer : elle assure aujourd’hui 70 % de l’extraction de ces métaux stratégiques et 90 % de leur transformation. Ce qui lui donne un levier de négociation majeur face à Washington, plus encore que les usines de smartphones. D’où les visées du président américain, Donald Trump, sur les réserves du Groenland ou de l’Ukraine, et son décret du 24 avril pour accélérer l’exploration puis l’extraction dans les grands fonds océaniques, y compris dans les eaux internationales.
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