Le télescope spatial a capté une image dévoilant « les toutes premières galaxies et les premières étoiles » de l’Univers, selon le CNRS.
Cette nouvelle image a nécessité plus de 120 heures d’observation sur une seule cible.
En son centre, un amas massif de galaxies situées à 4,5 milliards d’années-lumière de la Terre.
Il s’agit du « regard le plus profond de James Webb sur une cible unique à ce jour ». Ce mardi, le CNRS et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont indiqué que le célèbre télescope spatial (JWST) avait réalisé l’une des images les plus profondes jamais capturées de l’Univers. Une prise de vue qui a nécessité plus de 120 heures d’observation sur une seule cible, un record pour l’appareil.
« Grâce à l’effet de lentille gravitationnelle, ces observations dévoilent les toutes premières galaxies et les premières étoiles qui se forment durant le premier milliard d’années de l’histoire de l’Univers », s’extasie le CNRS dans son communiqué, précisant que l’Institut d’astrophysique de Paris a participé aux recherches.
Des galaxies à 4,5 milliards d’années lumière
L’image comprend neuf prises de vue distinctes à différentes longueurs d’onde dans le proche infrarouge, selon l’ESA. Au centre, apparait Abell S1063, un amas massif de galaxies, situé à 4,5 milliards d’années lumière de la Terre.
De tels objets célestes gigantesques peuvent courber la lumière d’objets situés derrière eux, créant un phénomène de loupe appelé « lentille gravitationnelle ». Or, les « arcs déformés » en rotation autour d’Abell S1063 intéressent particulièrement l’ESA : par l’observation de ces objets très éloignés, les scientifiques espèrent mieux comprendre comment se sont formées les toutes premières galaxies de l’Univers.