Il n’y aura plus de grillages ni de barrières entre l’Espagne et Gibraltar. Plus de longues queues pour franchir le double contrôle frontalier pour les quelque 15 000 travailleurs qui font la navette chaque jour. Plus de dispute politique sur l’exploitation du petit aéroport situé sur l’isthme – un territoire non inclus dans le traité d’Utrecht (1713) par lequel l’Espagne céda le « rocher » à l’Angleterre –, ce qui devrait ouvrir la porte à des liaisons directes avec le reste de l’Union européenne (UE).
Neuf ans après le Brexit, et après quatre ans d’âpres négociations, l’Espagne, le Royaume-Uni et la Commission européenne ont signé, mercredi 11 juin, un « accord politique définitif » sur les « aspects fondamentaux » du « futur traité entre l’UE et le Royaume-Uni concernant Gibraltar ». Lequel devra ensuite être ratifié par les Parlements britannique et gibraltarien.
Ce cadre prévoit l’entrée de Gibraltar dans l’espace Schenghen afin de permettre la libre circulation des personnes. Il s’agit du dernier point du Brexit qui restait à régler. La suppression des frontières terrestres implique que les arrivées et les départs au sein de l’aéroport et du port seront à la fois contrôlés par la police de Gibraltar et par la police espagnole en tant que police européenne des frontières. Une solution semblable au « modèle de ce que fait la police française dans la gare londonienne de Saint-Pancras pour les passagers de l’Eurostar », a précisé le Foreign Office.
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