Un pétrolier a été immobilisé vendredi par l’Estonie.
Le navire a été arrêté en mer Baltique alors qu’il naviguait sous aucun drapeau.
Il faisait « très clairement » partie de la flotte fantôme russe, selon la marine estonienne.
Ils seraient des centaines à sillonner les mers pour le compte Moscou. Et l’un d’eux vient d’être immobilisé. Un pétrolier soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » de la Russie a été arrêté ce vendredi 11 avril dans le golfe de Finlande, a annoncé la marine estonienne. Arrêté afin de vérifier ses papiers, le navire ne naviguait sous aucun drapeau.
Le statut juridique doit encore être vérifié
Le Kiwala, nom de ce navire qui fait l’objet de sanctions (nouvelle fenêtre) notamment de la part de l’Union européenne, se dirigeait vers le port russe d’Ust-Luga, a indiqué à la presse le commandant de la marine estonienne, Ivo Vark. La marine a déclaré que son inspection avait révélé que le Kiwala était apatride, son certificat attestant qu’il naviguait sous le pavillon de Djibouti ayant été contesté par le pays africain.
« L’immobilisation du navire a pour but de vérifier ses papiers et son statut juridique », a donc affirmé Ivo Vark. « Les enquêtes menées ne sont en aucun cas liées à des dommages causés à des infrastructures sensibles », a-t-il précisé. Plusieurs câbles sous-marins (nouvelle fenêtre) de la Baltique ont en effet été endommagés l’année dernière, et de nombreux analystes estiment que cela fait partie de la guerre hybride menée par la Russie contre les pays occidentaux.
« Ce n’est un secret pour personne qu’au cours de l’année écoulée, de nombreux navires sans papiers sont apparus dans le golfe de Finlande », a souligné le chef des gardes-frontières estoniens, Veiko Kommusaar. « Et l’on peut dire sans risque de se tromper que ce bateau fait partie de la flotte fantôme », a-t-il ajouté.
Pour rappel, les experts estiment que Moscou exploite une vaste « flotte fantôme » composée de centaines de navires, afin d’échapper aux sanctions imposées par les pays occidentaux sur ses exportations de pétrole en raison de la guerre en Ukraine.