Entamée en septembre, la période de recharge des eaux souterraines devrait toucher à sa fin d’ici quelques semaines. Malgré une baisse des pluies en février, le remplissage hivernal des nappes reste globalement efficace : au 1er mars, la situation est, en général, « satisfaisante », estime le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Dans son bilan publié le 12 mars, l’organisme chargé de la surveillance des ressources du sol et du sous-sol relève que 21 % des points de son réseau d’observation affichent des niveaux proches des normales mensuelles, et 60 % dépassent leur remplissage habituel. La recharge est, globalement, encore meilleure que l’an passé : à la même date, 36 % des points se situaient sous les normales mensuelles (contre 19 % actuellement).
« En janvier, seules les nappes du Roussillon et localement du pourtour méditerranéen, du Languedoc à la Provence, observaient des niveaux bas à très bas », note le BRGM. Violaine Bault, hydrogéologue du service géologique national, souligne toutefois que la baisse des précipitations en février a entraîné une dégradation de la situation pour les nappes dites « réactives », les plus sensibles aux précipitations, dans les territoires qui ont le moins bénéficié de pluies. C’est notamment le cas dans le quart nord-est (Grand-Est, Jura…), où certains aquifères ont des niveaux bas ou « proches des normales ». Dans l’Ouest, par contre, « l’état des nappes réactives est excédentaire, généralement modérément haut ». Sur les territoires du Sud-Est qui ont bénéficié de précipitations, les niveaux des nappes sont ainsi « généralement en hausse » : il s’agit, par exemple, des réserves de la Provence et de la Côte-d’Azur.
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