Attaqué en diffamation par Jordan Bardella, le quotidien Libération comparaissait, vendredi 31 janvier, devant le tribunal judiciaire de Paris. Le président du Rassemblement national (RN) reproche au quotidien de gauche un article qui mettait en doute ses prestations réelles d’assistant au Parlement européen en 2015. M. Bardella, n’était alors qu’un modeste étudiant en géographie d’à peine 20 ans, certes délégué départemental du Front national (FN, devenu Rassemblement national en 2018) en Seine-Saint-Denis, mais plus nourri d’ambition que couronné de lauriers.
Seul le titre de l’article, « Jordan Bardella, l’assistant parlementaire fantôme passé entre les gouttes de la justice », paru le 26 septembre 2023 sur le site du journal, était poursuivi ; procédure peu ordinaire, et l’avocat du président du mouvement d’extrême droite ne s’est guère fait d’illusions sur son issue.
Lorsqu’il s’agit du seul titre, qui n’est pas écrit par les rédacteurs, seul le directeur de la publication de Libération, Dov Alfon, est poursuivi. Il n’était pas là, Jordan Bardella non plus. L’un des auteurs, Tristan Berteloot, journaliste arrivé à Libération en 2014 et chargé du RN depuis 2017, qui a signé avec Laurent Léger cette série de trois articles, a ainsi déposé comme témoin.
Il vous reste 73.28% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.