Le gouvernement veut doubler le nombre de radars de chantiers d’ici à la fin de l’année.
Également appelés radars autonomes, ils sont mobiles et peuvent être régulièrement déplacés.
Aujourd’hui, ils peuvent vous surprendre sur toutes les routes.
Sur ce pont d’Épinay-sur-Seine, en région parisienne, il est la bête noire des usagers de la route. Un radar de chantier à peine dissimulé derrière un panneau d’affichage. « Il y a deux mois, je passais, il y avait un poids lourd devant moi qui le cachait. Je n’ai pas fait attention et je me suis flashé », raconte un automobiliste dans le reportage en tête de cet article. La difficulté avec les radars de chantier, également appelés radars autonomes, c’est que ce sont des équipements mobiles.
Lancés il y a dix ans, ils étaient initialement placés sur des zones de travaux, où la limitation de vitesse est abaissée provisoirement. Aujourd’hui, cette famille de radars peut être installée sur toutes les routes. Et ils sont d’une efficacité redoutable. En moyenne, 17.000 flashs par an et par appareil. C’est deux fois plus qu’un radar fixe classique.
Le gouvernement compte d’ailleurs en installer de plus en plus. Ils étaient 330 début 2024, un chiffre qui passera à 550 d’ici à la fin de l’année, soit une augmentation de 67%. Et pour cause, aujourd’hui, les radars autonomes sont les plus rentables de tous les radars. Ils ne représentent que 8% des équipements en France, mais enregistrent entre 25 et 35% de la recette totale. Selon la Cour des comptes, en 2023, la totalité des amendes routières a généré deux milliards d’euros.