L’Ukraine et ses partenaires européens ont donné leur approbation, vendredi 9 mai, à la création d’un tribunal spécial chargé de juger les « crimes d’agression » commis par la Russie depuis le déclenchement de son invasion, le 24 février 2022. « Cela signifie que personne ne peut rester impuni pour les crimes commis, pas même les dirigeants [russes] qui ont décidé d’envoyer tous ces soldats ici pour commettre des crimes de guerre », a déclaré la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, en visite à Lviv avec des délégations venues de 35 pays européens. Ces dernières ont été accueillies par le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, et le ministre des affaires étrangères, Andrii Sybiha, qui ont tous deux salué un jour historique pour les relations entre l’Ukraine et ses alliés.
La visite a été l’occasion de montrer un front uni, alors qu’au même moment, la Russie célébrait le 80e anniversaire de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie, en présence d’une vingtaine de dirigeants étrangers, parmi lesquels le président chinois, Xi Jinping, et le premier ministre slovaque, Robert Fico, seul représentant d’un pays membre de l’UE présent sur la place Rouge, à Moscou. « Si vous êtes pour la paix, vous devriez être ici, en Ukraine, et non à Moscou aujourd’hui », a tancé Kaja Kallas au sujet des personnalités ayant fait le déplacement en Russie, dans une référence aux refus de Vladimir Poutine d’accepter un cessez-le-feu de trente jours, proposé depuis deux mois par l’administration américaine.
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