Nous vous l’avons raconté hier, dans le live. Ainsi que la cacophonie régnant à Washington. Aujourd’hui, l’agence de presse Bloomberg est revenue sur la genèse de ce plan. Des sources anonymes ont révélé que le plan avait été finalisé lors d’une réunion en octobre à Miami, entre l’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, et son homologue russe, Kirill Dmitriev, à l’insu de Kiev et des Européens en présence de Jared Kushner, gendre de Donald Trump.
Le document – remis à l’Ukraine comme un ultimatum – impose notamment des concessions territoriales, une réduction de l’armée ukrainienne et l’abandon définitif d’une adhésion à l’OTAN. Sa formulation suggère une traduction directe du russe.
Le sénateur républicain Mike Rounds a confirmé que M. Rubio avait qualifié le plan de « proposition russe » et non de « plan de paix américain ». Sur les réseaux sociaux, Marco Rubio a néanmoins défendu le document comme un « cadre solide » basé sur « des contributions du côté russe » mais aussi de l’Ukraine.
L’apparition soudaine dans le dossier du secrétaire à l’armée américaine, Dan Driscoll – proche du vice-président, J. D. Vance – a aussi alimenté les doutes sur l’origine réelle du plan. MM. Vance et Rubio ont des visions différentes de la fin de la guerre : le vice-président privilégie une approche isolationniste, tandis que le secrétaire d’Etat se méfie beaucoup plus de la Russie.
Comme l’a fait remarquer le premier ministre polonais, Donald Tusk, sur X : « Avant de commencer nos travaux, il serait bon de savoir avec certitude qui est l’auteur de ce plan et où il a été élaboré. »
Pour Donald Trump, qui affirmait pouvoir mettre un terme à la guerre en vingt-quatre heures, l’essentiel est de conclure un accord, peu importent les détails. Confronté à des revers politiques intérieurs et à des tensions croissantes avec le Congrès autour de l’affaire Epstein, un accord constituerait une sorte de « victoire ».







Scriptor