La réunion du gouvernement libanais, jeudi 7 août, devait tenter de resserrer les rangs après la montée des tensions sur la question du désarmement du Hezbollah. Le contraire s’est produit : quatre ministres présents (le cabinet compte vingt-quatre ministres de diverses tendances) ont refusé d’endosser un texte soumis par l’émissaire de Washington au Proche-Orient, Tom Barrack. Ils ont quitté la séance. Le document a néanmoins été adopté. S’il est encore trop tôt pour parler de crise politique, cette séquence laisse présager de futurs blocages.
L’initiative américaine est une sorte de feuille de route pour pacifier les relations entre Israël et le Liban. Deux des onze points sont consacrés au désarmement du Hezbollah, assujetti à un calendrier. Le 5 août, Beyrouth s’est déjà engagé à achever ce processus d’ici au 31 décembre. L’armée libanaise doit présenter, avant la fin d’août, un plan pour venir à bout de cet arsenal. Selon une source proche du gouvernement, c’est le « principe d’une date aussi rapprochée » – par ailleurs assez « irréaliste », au vu des lenteurs de la prise de décision au Liban – qui avait créé les premières frictions.
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