Il aura fallu moins de trois semaines à la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, pour obtenir la libération d’une ressortissante de son pays détenue sans motif connu à Téhéran, en représailles présumées à l’arrestation, à Milan, d’un ingénieur helvético-iranien recherché par la justice américaine.
Mercredi 8 janvier, la journaliste Cecilia Sala, arrêtée le 19 décembre 2024 en Iran alors qu’elle était en reportage dans le pays, est arrivée à Rome quelques heures après l’annonce de son rapatriement. En l’accueillant à l’aéroport de Ciampino, Giorgia Meloni a ainsi engrangé un double succès, politique et diplomatique.
Obtenant un grand moment d’unanimité nationale à propos d’une affaire qui a profondément marqué l’opinion publique italienne, très sensible au sort de la journaliste de 29 ans, la dirigeante d’extrême droite a trouvé une occasion de mettre en avant l’efficacité de sa méthode sur la scène internationale.
Une « conversation amicale »
La libération de Cecilia Sala, dont on attend de voir si elle sera suivie du renvoi en Iran de l’ingénieur dont Washington demande l’extradition, Mohammad Abedini Najafabadi, est intervenue quelques jours après la rencontre de Giorgia Meloni avec Donald Trump, avec lequel elle cultive la proximité. Cette visite surprise, organisée à la hâte, a eu lieu, le 4 janvier, dans la résidence du président américain élu, à Mar-a-Lago, en Floride.
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