Au terme d’une confrontation au parfum européen entre Strasbourg et Lyon, vendredi 28 mars soir, ce sont finalement les papilles olfactives des Alsaciens qui ont apprécié les doux effluves de la Ligue des champions. Dominé en première période, explosif en deuxième, le Racing a fait plier l’OL au Stade de la Meinau (4-2) pour s’affirmer comme un candidat crédible à l’Europe, en ouverture de la 27e journée de Ligue 1.
Ce quatrième succès de rang permet à Strasbourg de doubler son adversaire du jour et de faire un bond de la septième à la cinquième place (46 points), à une longueur de Monaco, troisième, et de Nice, quatrième, en attendant les autres rencontres du week-end.
Les joueurs alsaciens, auteurs par ailleurs d’une série remarquable depuis décembre (quatorze matches, dix victoires, trois nuls pour une seule défaite), rêvent tout haut de l’objectif fou de se qualifier pour la compétition reine européenne. « On est dans le monde du football pour rêver. Je n’empêcherai jamais mes joueurs de rêver. Bien sûr que c’est possible », souriait encore leur entraîneur anglais, Liam Rosenior, dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP) mardi.
L’Olympique lyonnais, qui restait sur trois victoires consécutives, espérait occuper provisoirement la troisième marche du podium, mais n’a pas su concrétiser sa large domination de la première période. Les Lyonnais glissent au sixième rang, avec 45 points, à deux longueurs du podium.
Lors du premier acte, l’OL a failli surprendre son adversaire à de nombreuses reprises, sous les yeux de son entraîneur, Paulo Fonseca – dans les tribunes de la Meinau pour cause de suspension – par l’intermédiaire de Jordan Veretout (9e, 34e), Georges Mikautadze (10e), Rayan Cherki (15e) et Tanner Tessmann (28e, 39e).
Strasbourg métamorphosé après la pause
Toujours privés du soutien des ultras en grève lors du premier quart d’heure pour protester contre la stratégie du multipropriétaire BlueCo, les Alsaciens n’ont pas eu la capacité de réagir et ont continué à subir, enchaînant maladresses et sauvetages au cœur d’une défense souvent prise de vitesse. Le match a complètement basculé après la pause, quand les joueurs de Liam Rosenior ont commencé à déployer une intensité folle.
Après un corner de Dilane Bakwa, c’est le Brésilien Andrey Santos qui a ouvert le score de la tête (55e), mettant les siens sur le droit chemin, brassard au bras en l’absence d’Habib Diarra. Dilane Bakwa, parti de la ligne de touche, s’est ensuite joué de Tanner Tessmann et Corentin Tolisso avant d’ajuster Lucas Perri à l’entrée de la surface (2-0, 60e).
Newsletter
« Sport »
Enquêtes, reportages, analyses : l’actualité du sport dans votre boîte e-mail chaque samedi
S’inscrire
Ça n’était pas encore le but du K.-O. car Corentin Tolisso a redonné espoir aux Lyonnais en reprenant de la tête un tir de Rayan Cherki repoussé par Dorde Petrovic (1-2, 62e). Mais cela n’a pas entamé l’enthousiasme strasbourgeois et Emanuel Emegha a trompé malicieusement Lucas Perri (3-1, 73e).
Lyon a fait rentrer successivement des renforts de poids dans les vingt dernières minutes, mais Thiago Almada, Alexandre Lacazette, Nemanja Matic et Nicolas Tagliafico n’ont pas changé la donne. Pire, l’OL a encaissé un quatrième but signé du jeune Britannique Samuel Amo-Ameyaw (4-1, 89e), 18 ans à peine. Georges Mikautadze a réduit l’écart d’un pénalty dans les arrêts de jeu (2-4, 90+6) qui n’a pas entamé la joie des Alsaciens.
Ce succès est de bon augure pour l’effectif strasbourgeois, le plus jeune des grands championnats européens, qui devra se frotter à trois autres des meilleures équipes du championnat jusqu’à la fin de la saison : Nice, Monaco et Paris. La Ligue des champions pointe peut-être à l’horizon mais la route pour y parvenir est encore escarpée pour les Alsaciens.