Deux jours après l’attaque de l’Inde contre des cibles terroristes au Pakistan, visant les groupes Jaish-e-Mohammed, Lashkar-e-Taiba et Hizbul Mujahideen, destinée à venger un attentat meurtrier au Cachemire contre des civils, les deux puissances nucléaires ont basculé dans un conflit qui les rapproche de plus en plus de la guerre.
L’armée pakistanaise a lancé son offensive peu après la tombée de la nuit, jeudi 8 mai, avec une pluie de missiles sur le Cachemire indien contre des postes militaires de Jammu, Pathankot, Udhampur et Jalandhar, le long de la frontière internationale. L’Inde a imposé un black-out total dans quinze villes du Cachemire, mais aussi du Gujarat, du Pendjab et du Rajasthan, ses Etats partageant une frontière avec le Pakistan. Les sirènes ont retenti un peu partout et les congés du personnel des services publics, notamment de la police et de la santé, ont été annulés. Toutes les écoles du Cachemire ont été fermées.
Des villages indiens – Uri, Poonch, Kupwara – le long de la ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont été évacués. La capitale, Srinagar, a été plongée dans le noir, son aéroport mis en état d’alerte maximale, mais c’est la ville de Jammu, qui a été particulièrement visée. Les forces pakistanaises ont lancé une vague de drones et de missiles sur la deuxième plus grande ville du Cachemire et enclave hindoue dans cette région à majorité musulmane. La plupart des tirs auraient été déjoués par la défense indienne.
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