- Deux foyers de légionellose ont été signalés, en Savoie et en Haute-Saône.
- Trois personnes sont mortes et plusieurs autres sont hospitalisées.
- Une équipe du JT de TF1 a rencontré des proches inquiets, voire en colère.
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Le 20H
Caroline a vu son père, François, mourir en deux jours, des suites d’une légionellose. « Il l’a contractée le 12 août et il en est décédé le 14 »
, raconte-t-elle dans le reportage en tête de cet article. François souffrait d’une insuffisance cardiaque mais sa maladie était stabilisée. La légionellose, affection pulmonaire provoquée par une bactérie, a subitement dégradé son état, sans que personne n’en connaisse l’origine. Devant les caméras du JT de TF1, la jeune femme se dit « très en colère »
: elle a appris la semaine dernière qu’un autre cas avait été détecté dans la même rue de Port-sur-Saône (Haute-Saône).
« L’info aurait dû circuler. Un cas, ce n’est pas grand-chose, il y en a en France chaque année. Mais du moment où il y a un cas, des contrôles devraient être faits. Ça n’a même pas été contrôlé chez nous »
, déplore-t-elle. Dans le quartier, six cas de légionellose ont été diagnostiqués entre le 13 août et le 22 septembre, comme l’a indiqué l’Agence Régionale de Santé mercredi 24 septembre. Deux personnes fragiles sont mortes.
« On recherche la source de l’infection »
À 400 km de là, un autre foyer de légionellose a été signalé mardi 23 septembre, à Albertville (Savoie). Une personne est décédée et plusieurs autres sont hospitalisées. Des tests ont été pratiqués sur d’autres patients du centre hospitalier : « L’hôpital vient de nous appeler comme quoi [mon père] était porteur de la bactérie »
, indique une témoin. « Est-ce qu’il l’a contractée à la maison ou est-ce qu’il l’a contractée là ? On suppose que c’est là. Quand il est rentré à l’hôpital le 9 [septembre], il a eu prise de sang sur prise de sang, il n’y avait rien. »
Chaque année, en France, 1.800 cas de légionellose sont identifiés en moyenne, mais les cas groupés sont peu fréquents. À chaque cas identifié, l’ARS doit mener des investigations. « Soit c’est un cas isolé, soit c’est un cas dans le cadre d’une petite épidémie où on essaie de rechercher la source de l’infection »
, explique en effet Olivier Bouchaud, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Avicenne de Bobigny.