Rarement l’annonce d’une console a été aussi attendue. Jeudi 16 janvier, Nintendo a révélé, dans une courte vidéo, les contours de la Switch 2, le système qui aura la lourde tâche de succéder à la Switch, troisième système le plus vendu de l’histoire du jeu vidéo. Si beaucoup d’observateurs ont poussé un « ouf » de soulagement après d’interminables mois à monter en épingle la moindre bribe d’information que laissaient échapper les constructeurs d’accessoires, d’autres, sur les réseaux sociaux et dans la presse, ont aussi fait part d’une forme de déception. « Qu’est-il arrivé à l’entreprise qui avait pour habitude de nous surprendre ? », s’interroge ainsi le site spécialisé britannique Eurogamer. « La Switch 2 est-elle suffisamment bizarre ? », se demande encore le site américain Kotaku.
Les marchés ne semblent pas non plus avoir particulièrement goûté cette officialisation. L’action de Nintendo a en effet dévissé de 7 %, vendredi, à la Bourse de Tokyo, après la diffusion de la vidéo. Les commentateurs, là encore, expliquent cet accueil glacial par le manque d’innovation de la nouvelle machine.
Chez Nintendo, les consoles vont toujours par deux
Pourtant, si l’on revient sur l’histoire de Nintendo, on constate que ce n’est pas la première fois que le constructeur se contente d’une simple itération plutôt que de procéder à une révolution copernicienne. La Super NES de 1990 ne représente finalement qu’une mouture plus puissante de la NES de 1983 — beaucoup espéraient d’ailleurs qu’en guise de clin d’œil, la nouvelle Switch s’appellerait « Super Switch ». On pourrait arguer que la GameCube, en 2002, n’a pas non plus renversé la table : si son format disque et sa manette se démarquaient de ceux de la Nintendo 64 de 1996, la console était animée de la même philosophie, se contentant d’affiner l’expérience en trois dimensions.
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