Si les propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, sur le fait qu’il fallait « accepter de perdre ses enfants » face à l’éventualité d’une guerre avec la Russie, tenus le 18 novembre, lors du congrès des maires de France, ont suscité l’émoi et une levée de boucliers de la part d’un certain nombre de responsables politiques, il ne relevait pas d’une posture nouvelle de sa part. Ils s’inscrivent par ailleurs dans la droite ligne de déclarations toutes plus alarmistes les unes que les autres, faites par la plupart de ses homologues européens, ces derniers jours.
Dès le 18 septembre, deux semaines seulement après sa prise de fonction, le général Mandon, dont chaque prise de parole est soupesée, avait ainsi déjà livré à ses troupes un long réquisitoire relativement atypique contre le « relativisme ». « Voilà ce que je nous demande : ne pas mentir à nous-mêmes, regarder les choses en face pour être à la hauteur de ce qui nous attend », avait-il déclaré. Le relativisme, avait-il précisé, c’est ce qui fait dire : « Ce n’est pas si grave », « cela n’en vaut pas la peine » et « tout se vaut ».
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