A la tête de la mission French Tech, l’administration chargée d’accompagner l’écosystème des start-up françaises, depuis octobre 2024, Julie Huguet, la successeure de Clara Chappaz, nommée ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, n’arrive pas à ce poste au meilleur moment. Alors que les levées de fonds des jeunes pousses tricolores avaient connu une progression continue jusqu’en 2022, pour atteindre un record de 13,5 milliards d’euros, le financement privé ne cesse depuis de décroître. Plusieurs entreprises phares du secteur voient leur étoile pâlir, à l’image d’Ynsect, de Devialet, ou encore de Klaxoon, en passe d’être racheté par l’américain Wrike.
Le dernier baromètre EY du capital-risque en France, publié le 13 janvier, confirme ce ralentissement. En 2024, le montant des levées de fonds dans l’Hexagone s’est établi à seulement 7,8 milliards d’euros (− 7 % par rapport à 2023), avec un second semestre (3,5 milliards, − 14 %) nettement plus faible que le premier (4,3 milliards).
Certes, le coup de frein est limité par rapport au recul de 38 % constaté entre 2022 et 2023, mais le rebond qui était attendu par les observateurs n’est pas au rendez-vous. Le nombre des opérations reste cependant stable, avec 72 enregistrées en 2024, contre 715 l’année précédente, signe d’un écosystème qui n’est pas atone.
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