Montrer qu’il aura tout tenté pour permettre l’accord : au lendemain de l’échec de l’ultime réunion du conclave sur la réforme des retraites, le premier ministre, François Bayrou, a immédiatement cherché à reprendre la main, mardi 24 juin, en impulsant une concertation de la dernière chance, dont il a pris les commandes.
« J’ai décidé d’inviter les organisations qui ont travaillé ensemble durant ces quatre mois à me rencontrer, dès ce matin, pour rechercher une voie de passage dans l’intérêt de notre pays, a-t-il déclaré au petit matin, les traits tirés, depuis Matignon. Je me suis entretenu avec la plupart d’entre elles, hier soir, et je pense que ce principe pourra être accepté par elles. »
Alors que syndicats et patronat avaient acté leur désaccord dans la nuit, le premier ministre a expliqué qu’il ne pouvait pas se satisfaire d’un échec « si près du but ». Le « travail approfondi » des partenaires sociaux s’est déroulé « dans un climat de bonne coopération, s’est-il félicité. On est passé de l’affrontement au travail en commun, et c’est un grand acquis ». Pour autant, les partenaires sociaux se sont séparés sans parapher le moindre accord. « Ça n’a achoppé que sur un seul point, la prise en compte de la pénibilité, affirmait un proche du locataire de Matignon, mardi dans l’après-midi. François veut que les partenaires sociaux arrivent à signer au moins sur les points sur lesquels ils sont d’accord. »
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